Lhomme, la terre. Pas la planète, mais celle où il vit, celle de ses ancêtres, celle dont il a tout appris.
Jai toujours été fasciné par lacharnement avec lequel les civilisations saccrochent à un fragment de planète.
Il y a celles qui ont leau et la fertilité des sols, un climat tempéré et labondance...et puis il y a les autres, celles des contrées extrêmes, trop froides ou trop chaudes, trop sèches ou trop sombres...
Mes premiers voyages mavaient porté vers ces régions, vers ces gens.
Javais demblée partagé leur vie, touché par leur immense générosité, leur hospitalité.
Depuis une dizaine dannées, jessaye de montrer, de partager un peu de ce quils mont enseigné.
Que ce soient les Pygmées de Centrafrique (1), les Peuls, au nord du Mali (2), ou les Berbères du haut atlas marocain, tous ont en commun de détenir une vérité issue de cet équilibre quils entretiennent avec la terre.
Cest cette vérité que jessaye de photographier.
Le choix de ces trois peuples, correspondant à des géographies et des cultures très différentes, constitue une sorte de trilogie des orientations économiques de lhomme et de la terre : les chasseurs collecteurs, les éleveurs et les agriculteurs.
Ainsi jai voyagé, non seulement dans lespace, mais un peu dans lhistoire de lhomme.
De ces rencontres jai appris des choses essentielles... pour aller plus loin...
Bernard DESCAMPS Août 1999
(1) Pygmées, lesprit de la forêt, Editions Marval, 1997
(2) Le don du fleuve, poèmes peuls, Editions Filigranes 1998